Le Carême : avec Marie, de la crèche au calvaire

Le jour de l’Annonciation du Seigneur, Marie acquiesce, dans la Foi et l’abandon total, à la parole du Seigneur en répondant simplement : « Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole ! – Lc 1,38 »

Devant cette réponse, apparemment facile, cela peut nous laisser plein d’admiration envers Marie.

Mais, Marie elle-même avait-elle alors pleinement conscience de ce à quoi l’engageait sa réponse, son « Oui, son Fiat » ?

Probablement que Marie devait cependant en avoir une certaine idée ; car en tant que juive, connaissant l’Ecriture, l’histoire de son peuple, elle savait que Dieu invite toute personne à croire en Lui en toute confiance et doit se préparer à l’épreuve de la Foi en ce Dieu capable de tout.

Par son « oui », Marie, aux yeux de Dieu, devenait déjà heureuse d’avoir cru « en l’accomplissement de ce qui lui avait été dit de la part du Seigneur. – Lc 1,45 » ; heureuse, parce qu’elle est de « ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique. – Lc 8,21 » ; heureuse, car « en faisant la volonté du Père qui est dans les Cieux (...) Marie ressemble à celui qui a bâti sa maison (sa Foi) sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ce sont déchaînés, elle n’a pas croulé. – Mth. 7, 21… »

Effectivement, par son « oui » à Dieu, Marie a connu toutes ces tempêtes devenant ainsi celle qui allait devenir la Vierge du Calvaire, Notre Dame des Douleurs !

Par son « oui » à la volonté de Dieu, Marie donnait tout à Dieu : sa propre personne, sa vie, sa propre volonté, son avenir. Elle ne calculait pas, partant avec Foi et confiance sur les chemins de Dieu, à l’aventure avec et à la suite de son Fils Jésus. Sachant dire avec Lui, comme Lui jusqu’au bout : « Père non pas ma volonté ; mais que Ta volonté soit faite. – Mth. 26, 42 »

Son « oui » était sans partage, sans faux semblant. Il était généreux ; Elle avait confiance en ce Dieu à qui rien n’est impossible ; ce Dieu qui avait libéré son peuple, fidèle à sa promesse malgré les infidélités du peuple.

Marie savait que Dieu ne pouvait décevoir tous ceux qui Lui font confiance et qui savent Lui dire « oui » à l’exemple du peuple répondant : « Nous ferons tout ce que le Seigneur a dit, et nous y obéirons. – Exo. 24, 7 ». Mais si le peuple a souvent été infidèle à sa promesse, Marie à toujours fait la volonté de Dieu, dans la joie comme dans la douleur ; de la joie de la naissance de Jésus jusqu’au pied de sa croix, au Calvaire.

Marie de la Foi et de l’Espérance, soutient notre marche à la suite de Jésus Christ.